Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/417

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éclairée, et il vit, à son grand étonnement, trois belles princesses, au lieu des trois horribles vieilles de tout à l’heure. Et toutes les trois, elles s’empressaient autour de lui, pour le remercier.

— Nous sommes, disaient-elles, filles du roi d’Espagne ; nous étions retenues enchantées dans ce château, par un méchant magicien ; mais, vous avez rompu le charme, et nous sommes libres, à présent, de retourner à la cour de notre père. Venez avec nous, et, quand nous serons en Espagne, vous épouserez celle que vous préférerez de nous trois.

Fanch était bien embarrassé, et ne savait que répondre. Cependant, comme il voulait voyager encore et courir les aventures, trouvant que cela ne commençait pas trop mal, il dit :

— Mille mercis, belles et aimables princesses, mais, je suis encore bien jeune pour me marier. Plus tard, en poursuivant mes voyages, je passerai, quelque jour, par l’Espagne, et alors, nous verrons.

Les trois princesses prirent alors la route de l’Espagne, peu satisfaites d’avoir rencontré un libérateur si peu galant, et Fanch poursuivit, de son côté, son voyage. Nous allons le suivre, et laisser les trois princesses retourner à la cour de leur père.

Il arriva enfin à Paris, Il descendit au meilleur