Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/59

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changés en deux petits oiseaux, qui chanteront sur les branches. Retenez bien ce que je viens de vous dire, et partez bien vite, et ramenez-les-moi.

Et le vieux magicien se remit en route, sous la forme d’un nuage, cette fois.

Arzur et Azénor n’avaient pas perdu de temps aussi.

— J’entends la magicienne, dit Azénor, qui est en colère et gronde le magicien ; elle l’envoie de nouveau à notre poursuite et lui dit sous quelle forme il doit nous trouver ; mais, je saurai lui faire oublier encore ses recommandations et ses conseils et il lui faudra, de nouveau, s’en retourner sans nous. Regarde si tu ne le vois pas venir, car il va avec la rapidité de l’éclair.

— Je vois un grand nuage noir, qui s’avance rapidement sur nous, répondit-il.

— C’est lui !... descendons à terre.

Et ils descendirent, et, en touchant la terre, les deux chevaux se trouvèrent aussitôt changés en deux beaux arbres, au feuillage d’or et d’argent, et sur les branches, chantaient deux charmants petits oiseaux.

Le nuage arriva sur eux.

— Voilà, dit le magicien, les deux arbres que m’a indiqués ma femme.

Et il descendit aussi à terre. Mais, il fut tellement charmé par le chant des deux oiseaux, qu’il