Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/75

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pour me chanter des airs de danse, quand je m’ennuierai à jouer aux quilles ?

— Soit ; voici encore un merle d’argent, qui te chantera, tant que tu voudras. Et maintenant je m’en vais : je ne sais pas combien de temps je serai absente.

Et elle s’éleva en l’air, sur son beau carrosse, et disparut.

Péronic alla donner à manger à la jument qui lui avait été recommandée, puis, il la promena, dans la grande avenue du château : elle était rapide comme le vent.

Quand il rentra de la promenade :

— Il faut, se dit-il, que je visite le château, puisque j’en ai toutes les clefs.

Il ouvre la porte d’une chambre et reste sur le seuil, immobile et ébloui, à la vue des tas d’argent, d’or et de pierres précieuses dont elle était remplie.

— Hola ! s’écria-t-il, la maîtresse de ce château n’est pas la première venue !

Il entre dans une autre chambre et la trouve remplie de vêtements de toute sorte, riches et pauvres, habits et robes de rois, de reines, de princes, de princesses, de ducs et de marquis, en velours et en soie, avec de riches passementeries et galons d’or et d’argent ; robes et vestes et blouses d’artisans, de paysans et de paysannes.