Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/93

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toute sorte, il rencontra aussi une princesse, d’une beauté éblouissante, qui lui parla de la sorte :

— Je suis un des chevaux dont vous prenez soin, dans l’écurie du magicien, le troisième à gauche, en entrant, une jument pommelé-bleu. Je suis fille du roi d’Espagne, et j’ai été enchantée et métamorphosée sous cette forme, que je dois garder, jusqu’à ce que j’aie trouvé quelqu’un pour me délivrer. Plusieurs ont déjà tenté l’aventure, mais, tous ont été métamorphosés en chevaux, ou en oiseaux, et ce sont ceux que vous êtes chargé de soigner. Si le magicien, à son retour, est content de la manière dont vous l’aurez servi, pour vous en récompenser, il vous dira de choisir un des chevaux de son écurie, pour aller avec vous chez votre père. Choisissez-moi, et vous ne vous en repentirez pas, plus tard. Rappelez-vous bien que je suis la jument pommelé-bleu, qui se trouve au troisième rang, à gauche, en entrant dans l’écurie. Beaucoup de princes et d’autres hauts personnages ont jusqu’ici tenté l’aventure, et tous y ont laissé leurs peaux, qui sont suspendues à des clous, dans une salle du château : prenez garde d’y laisser aussi la vôtre.

La princesse lui fait lire les livres du magicien, et il y apprend sa science et les secrets de sa magie.

Au bout d’un an et un jour, le magicien re-