Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/239

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mes se débattent et crient à la violence. Février ouvre la fenêtre, et s’adressant au seigneur, qui l’attend en bas :

— Vous avez dit toutes les deux, n’est-ce pas, mon maître ?

— Oui, toutes les deux, et dépêche-toi, répond-il.

Et Février traite aussi la fille comme la mère, puis il s’en va, prend deux pelles dans le corridor et descend.

— Qu’ont donc ma femme et ma fille pour crier de la sorte ? lui demande le seigneur.

— C’est qu’elles ont vu un loup, répond-il tranquillement.

Ils enterrent la vieille femme et retournent au château.

La dame se jeta au visage de son mari en criant et pleurant de rage :

— Misérable ! infâme !... tu permets à ce manant, à ce démon, de faire violence à ta femme et à ta fille !...

— Est-il donc possible qu’il ait encore fait cela ?... s’écria le seigneur en se tournant, furieux, vers Février.

— Je ne l’ai fait qu’avec votre permission, maître, dit celui-ci ; je vous ai demandé, par la fenêtre, s’il fallait les embrasser toutes les deux, et vous m’avez répondu : — Oui, toutes les deux,