Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/329

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de bâtiments, et celui-ci le garda avec lui et lui apprit son métier.

Le sixième frère arriva dans une ville où il vit, sur une place publique, un vieillard qui avait sa tête dans un sac, et qui faisait profession de deviner des énigmes et toutes sortes de problèmes, de prédire l’avenir, de retrouver les objets perdus, enfin de répondre à toutes les questions qu’on lui adressait. Il admira sa science et désira prendre des leçons de lui. Il lui demanda donc :

— Veux-tu m’apprendre à être devineur et savant comme toi ?

— Oui, si tu me paies bien, répondit le vieillard.

— Je te donnerai tout ce que j’ai d’argent.

— Mais, combien as-tu d’argent ?

— Deux cents écus.

— C’est entendu ; donne-moi les deux cents écus, et je t’apprendrai mon métier.

Il donna ses deux cents écus au vieux savant, et celui-ci l’emmena à sa maison, lui mit ses livres entre les mains, lui révéla ses secrets et lui apprit à prédire l’avenir, à résoudre les problèmes, les énigmes et toutes les questions qui lui seraient posées, sur toutes sortes de sujets.

Au bout d’un an et un jour, les six frères se retrouvèrent sur la grande lande où ils s’étaient séparés et où ils s’étaient donné rendez-vous. Le