Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/365

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mis les guêtres sur ses jambes, il fut bientôt rendu à Paris. Comme il se promenait par les rues, tout émerveillé des belles choses qu’il voyait, de tous côtés, il remarqua une boutique de bijoutier, qui lui sembla plus belle et plus riche que les autres, et fut tenté d’y dérober quelques objets de valeur. Il mit son chapeau sur sa tête, pénétra dans la boutique, sans être aperçu de personne, et y prit tout ce qu’il lui plut. Il vendit ensuite, dans une autre boutique, les objets qu’il s’était procurés de cette manière, pour avoir de l’argent. Il rencontra alors un soldat de son pays, et ils menèrent ensemble joyeuse vie, pendant quelques jours. Quand l’argent fut tout dépensé, Efflam ne fut pas en peine de savoir comment s’en procurer d’autre. Un jour, il aperçut sur une place un marchand de vases de terre qui vendait beaucoup, et qui mettait son argent, à mesure qu’il le recevait, dans un coffre de bois placé à côté de lui.

— Il faut que je lui enlève son coffre, se dit Efflam.

Et, mettant son chapeau sur sa tête, il enleva facilement le coffre, l’emporta à l’écart, le brisa, prit l’argent qui s’y trouvait et mena encore joyeuse vie, pendant qu’il dura.

Un autre jour, comme il se promenait sur une place de la ville, il entendit trois hommes qui