Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/413

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— C’est bien, entre et assieds-toi, pour attendre l'heure du souper.

— Et mes glanes aussi ?

— Oui, et tes glanes aussi, répondit la femme, en souriant de tant de naïveté.

— Où les mettrai-je ?

— Sur le perchoir aux poules.

Pierre jeta ses glanes sur le perchoir aux poules, soupa, puis se coucha et dormit bien.

Le lendemain matin, il déjeuna, puis alla chercher ses glanes, sur le perchoir aux poules. Il n’en restait plus que la paille, les poules avaient mangé tout le grain.

— N’importe, dit-il, je vais emporter une poule, pour me dédommager.

Et il prit une poule et se remit en route avec elle.

Le soir venu, il se présenta dans une autre ferme pour demander à loger.

— Que cherches-tu ? lui demanda la fermière.

— L’hospitalité pour la nuit, au nom de Dieu.

— C’est bien, entre.

— Et ma poule aussi ?

— Oui, et ta poule aussi.

— Où la mettrai-je, pour passer la nuit ?

— Dans la crèche aux porcs.

Pierre alla porter sa poule dans la crèche aux