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TASSEL ET SON COQ
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  Entre Tassel et son coq
S’est élevé une grande prise de bec.

  Diridon, tranlandirida !
Diridoc tralandiridenno !

  S’est élevé un combat,
Au sujet de la bouillie de blé noir.

  La bouillie avait été mise dehors, (hors de la maison)
En attendant qu’on versât le lait[1].

  Tassel dit à son coq :
— Cesse, camarade, avec la bouillie.

  — Ce n’est pas manger de la bouillie que je fais,
Mais choisir (enlever) les pelotes (qui s’y trouvent) ;

  Choisir les pelotes, avec mon bec,
Pour relever l’honneur de la ménagère.[2]

  Tassel s’empare d’une trique,
Pour en donner au coq sur sa crête.

  — Vous avez tort envers moi,
Qui ai fait beaucoup de bien, dans votre maison.

  J’ai fait beaucoup de bien, dans votre maison,
En fécondant neuf poules ;

  En fécondant neuf poules,
Et je leur ai procuré des nids pour pondre...


Chanté par Marguerite Philippe.
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  1. Le lait ribotté que l’on verse dans l’écuelle de chacun, pour manger la bouillie, dans le bassin commun.
  2. Une bonne ménagère ou cuisinière ne doit pas avoir de pelotes ou petites boules de farine, dans la bouillie qu’elle prépare.