Page:Luzel - Soniou Breiz Izel vol 1 1890.djvu/51

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Quellien. Qu’on se reporte à leurs ouvrages. On ne trouvera dans celui-ci que des textes avec leurs traductions. Puissent-ils paraître dignes de l’intérêt que nous leur avons attribué ! Pour ma part, je ne saurais trop remercier M. Luzel d’avoir bien voulu m’associer à cette publication des Sonniou, qui est comme le couronnement de son œuvre. Je lui dois d’avoir vécu, trois années durant, en communion presque constante avec l’âme enfantine et charmeresse de la Bretagne d’autrefois. J’ignore ce que vaudra la Bretagne nouvelle. Elle ne s’est pas encore résignée à désapprendre tout à fait les chants de son passé ; mais, il est à craindre qu’on n’ait bientôt à lui appliquer ces vers mélancoliques qu’une vieille femme de Duault improvisa jadis, en réponse à mon père, qui lui réclamait des chansons :

Siouaz ! ma lienou
’Zo et da liboudennou,
Ha ma c’hanaouennou
Da huanadennou !

« Hélas ! mes linges — S’en sont allés en guenilles, — Et mes chansonnettes — En soupirs ».

A. le Braz.
Quimper, le 20 juillet 1890.