Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moins et l’acte de la rumination disparaît peu à peu. Il y a plus souvent constipation que diarrhée. L’artère est tendue, le pouls est plus ou moins plein et plus ou moins accéléré.

Dans quelques circonstances, suivant M. Cruzel l’hémorrhagie nasale est le premier symptôme du catarrhe gangréneux, et le sang qui en sort est rouge ou noir. Voici ce que dit ce praticien à ce sujet :

« Cette différence dans la couleur du sang est un bon symptôme à rechercher ; car, dans le premier cas, le pouls est dur et plein, les battements sont tumultueux ; l’hémorrhagie est active et la phlegmasie franche. Dans le second cas, le pouls est déprimé, les pulsations sont très lentes et même irrégulières ; l’hémorrhagie est passive, l’altération du sang est antérieure à l’invasion du corysa. »

Période d’état. — À cette période, l’appétit diminue considérablement ; il y a rareté de la rumination, stupeur, etc. L’animal appuie sa tête sur la mangeoire ; il la porte à droite, à gauche, en haut, en bas, comme pour se débarasser de quelque chose qui l’incommode, et il a bien soin d’exécuter ces mouvements avec lenteur, car il possède à cette période une céphalagie intense. Une congestion sanguine envahit les cavités nasales, l’ethmoïde, le cerveau et va se propager plus tard jusqu’à la moelle épinière. Le mufle, les cavités nasales se boursoufflent, la conjonctive est injectée. Les cornes et les oreilles présentent une alternative de chaud et de froid ; quand la gangrène commence à se montrer, les cornes deviennent tout-à-fait froides. Des frissons se déclarent, accompagnés de mouvements convulsifs dans les tendons, les muscles du grasset, de l’encolure, de la face, des membres ; quelquefois il y a une phlegmasie symphatique sur les membranes du cerveau, alors l’animal pousse au