Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/20

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parties où il fait stase. Cette altération dans la masse sanguine se localise ordinairement dans la muqueuse nasale et se termine le plus souvent par la gangrène.

Notre savant professeur, M. Lafosse, considère le coryza comme ayant une grande analogie avec l’éléphantiasis des bêtes bovines. En effet, dans cette dernière maladie, il existe une altération du sang qui est bien manifeste. Ainsi, en faisant une saignée, on voit que le sang a une grande plasticité et qu’il se coagule rapidement. Ce qui prouve encore la grande identité entre ces deux affections, c’est que l’éléphantiasis complique dans quelques cas le coryza, et la plupart du temps ce sont les arrêts de transpiration qui font développer ces maladies si graves des bêtes à cornes.


Étiologie.


Les causes de cette redoutable affection ne sont pas encore connues d’une manière bien exacte, bien que jusqu’ici on en ait invoqué un grand nombre.

Nous allons passer en revue ces différentes causes, émises par un assez grand nombre de praticiens, et faire ressortir en même temps celles qui nous paraissent les plus favorables à faire développer la maladie.

Pour Morier et Laborde, l’affection se montrerait plus souvent chez les animaux jeunes que chez les vieux, et ils donnent pour raison que ces animaux sont plus nombreux et qu’ils sont plus sujets aux maladies inflammatoires ; cela est possible, car, à cette époque de la vie, les animaux sont plus impressionnables aux différents agents morbifiques qui agissent sur l’organisme.

Autrefois, quand les animaux étaient soumis à des marches forcées, sur les grandes routes, la maladie était plus