Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/21

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commune ; dans ces cas, un grand nombre de causes agissaient simultanément ; quelquefois la poussière s’introduisait dans les cavités nasales, produisait une irritation de la pituitaire et la gangrène survenait : dans d’autres cas, les coups de soleil, les arrêts de transpiration produisaient de graves atteintes.

Cruzel et Gellé ont observé la maladie sur des bêtes maigres, exténuées par le travail et mal nourries. Suivant Cruzel, l’affection succéderait dans un bon nombre de cas à d’autres maladies.

Lafore pensait que toutes les causes d’épuisement, les fatigues excessives, la mauvaise alimentation, etc., prédisposaient les animaux à contracter le coryza gangréneux.

Carrère et M. Lafosse ont vu la maladie se montrer sur toutes sortes d’animaux, maigres ou gras.

Le tempérament de l’animal, la nourriture, prédisposent plutôt qu’ils n’influent au développement de l’affection.

Quant aux causes qui paraissent les plus favorables à l’éclosion de la maladie, ce sont les arrêts de transpiration. Ces derniers se montrent, en effet, fréquemment sur l’espèce bovine, car leur hygiène est mal comprise de la plupart de nos cultivateurs et principalement de ceux du Limousin.

Ces refroidissements sont produits de différentes manières : quelquefois les laboureurs, après un labour de deux ou trois heures, s’arrêtent au milieu de leur travail et laissent leurs bœufs ou vaches à l’impression du vent, de la pluie, etc. Ces animaux étant en transpiration et soumis à ces variations atmosphériques, il y a suppression de la transpiration cutanée et de la muqueuse respiratoire, et la maladie se montre.

Ce qui a influé beaucoup sur le développement de la maladie, dans mon canton, pendant le mois de septembre dernier, c’est qu’à cette époque les animaux de l’espèce bovine