Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/25

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permettre à l’air de sortir librement ; ces ouvertures doivent être grandes, placées à une certaine hauteur, afin que les courants d’air n’agissent pas directement sur les animaux.

Le sol ne doit pas être humide ; il doit être incliné afin de laisser un libre écoulement aux urines. Les matières excrémentitielles ne doivent pas séjourner trop longtemps dans les étables ; il faut renouveler les litières assez souvent, et c’est ce que ne font pas la plupart de nos cultivateurs, lesquels, on le sait, préfèrent laisser les fumiers dans un coin de l’habitation et bien souvent même la fosse à purin : est-il étonnant que dans des conditions pareilles, ces animaux ne puissent pas respirer librement et deviennent souvent malades ?

Les jours de mauvais temps, les bêtes ne doivent pas être conduites au pâturage ; on doit aussi suspendre le travail. Il faut également éviter de faire travailler les animaux aux heures trop chaudes de la journée ; le travail doit se faire graduellement, c’est-à-dire qu’on ne doit pas exiger toute leur force en peu de temps. Quand ils arrivent à l’étable, s’ils ont transpiré, on doit les bouchonner, leur mettre des couvertures, et c’est précisément dans ces circonstances qu’on doit éviter les courants d’air.

Si des animaux tombent malades, on doit les séparer des sains, car leur air expiré est vicié, impropre à la respiration et des maladies pourraient parfaitement envahir ceux qui sont bien portants. Le pansage doit se faire tous les jours d’une manière complète, il favorise la transpiration cutanée. La nourriture doit être donnée régulièrement ; elle doit être de bonne qualité. Les animaux qui travaillent dépensant beaucoup de matières hydro-carbonées, doivent recevoir une ration plus forte que ceux qui ne font rien.

Les jours où l’on conduit les animaux dans les prairies,