Page:Mallarmé - Divagations.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

amusée par le crépuscule, au fond, bizarre et pourpre, nous retint à l’égal de la nue incendiaire un humain spectacle, poignant : reniée du châssis peinturluré ou de l’inscription en capitales une baraque, apparemment vide.



À qui ce matelas décousu pour improviser ici, comme les voiles dans tous les temps et les temples, l’arcane ! appartînt, sa fréquentation durant le jeûne n’avait pas chez son possesseur excité avant qu’il le déroulât comme le gonfalon d’espoirs en liesse, l’hallucination d’une merveille à montrer (que l’inanité de son famélique cauchemar) ; et pourtant, mû par le caractère frérial d’exception à la misère quotidienne qu’un pré, quand l’institue le mot mystérieux de fête, tient des souliers nombreux y piétinant (en raison de cela poind aux profondeurs des vêtements quelque unique velléité du dur sou à sortir à seule fin de se dépenser), lui aussi ! n’importe qui de tout dénué sauf de la notion qu’il y avait lieu pour être un des élus, sinon de vendre, de faire voir, mais quoi, avait cédé à la convocation du bienfaisant rendez-vous. Ou, très prosaïquement, peut-être le rat éduqué à moins que, lui-même, ce mendiant sur l’athlétique vigueur de ses muscles comptât, pour décider l’engouement populaire, faisait défaut, à l’instant précis, comme