Page:Martinet - De la situation économique et de la mortalité de l’espèce bovine.djvu/11

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reusement, les deux modes se confondent ; quoiqu’il en soit, ce serait abandonner au pur hasard les entreprises zootechniques que de ne point leur donner pour première base l’examen de la situation économique et la constatation des débouchés.

Il convient de viser à l’augmentation de la fortune publique par l’accroissement de la valeur de notre bétail, en le reproduisant dans les meilleures conditions possibles. Cette nécessité satisfaite, la réalisation des autres en découle naturellement ; elle ne peut l’être que par la combinaison économique du prix de vente et du prix de revient. Cette notion embrasse toute la question zootechnique et doit la primer.

Dans ses rapports avec la production du bétail, elle se complique encore davantage, en raison des fonctions multiples que celui-ci remplit dans l’exploitation agricole, non-seulement en sa qualité de valeur échangeable, mais encore à titre d’agent direct ou indirect de production.

De là l’indispensable obligation, pour se mettre en mesure de résoudre les problèmes de zootechnie, conformément à la loi première de toutes les entreprises industrielles, d’examiner d’abord le rapport de chacune des fonctions économiques du bétail avec la situation dans laquelle il y a lieu d’opérer.

Les animaux domestiques ont des aptitudes naturelles diverses, dont nous tirons parti pour la satisfaction de nos besoins ; chacune de ces aptitudes a pour objet de porter au plus haut degré le développement possible, en vue d’une exploitation plus complète et cor-