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nués par l’acclimatation ; les races locales y paient un moins large tribut que les races importées. C’est ainsi que celles des pays marécageux de l’Europe résistent mieux aux effluves que celles des localités saines qui vont vivre dans ces régions.

On voit, par ce qui précède, que les enzooties ont pour caractère propre de n’être pas apportées du dehors et de prendre naissance dans le lieu même où elles se manifestent.

On a distingué des épizooties et des enzooties des maladies qu’on a appelées Saisonnières, parce qu’elles apparaissent périodiquement à diverses époques et qu’elles ont pour causes les changements de saison, les mutations ou perturbations atmosphériques. En effet, au printemps, on observe plus particulièrement les affections catarrhales de la muqueuse respiratoire ; en été, les maladies intestinales ; en automne, les affections maremmatiques ; et en hiver, les maladies inflammatoires de la poitrine, quelles que soient du reste la constitution du sol et les conditions d’endémicité. Ces manières d’être des maladies ont donné des résultats en rapport avec leur importance. Examinons leurs effets sur la population animale domestique.


EFFETS DES ÉPIZOOTIES SUR L’ESPÈCE BOVINE

De toutes les maladies qui sévissent sur le gros bétail, le typhus, est, sans contredit, la plus redoutable.