Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/147

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chronique, ils ne sont que le reflet de procès de production plus profonds. Par exemple, le fabricant prend, le vendredi, de l’argent chez son banquier ; il le remet le samedi à ses ouvriers ; ceux-ci en dépensent aussitôt la plus grande partie chez des épiciers, etc., etc., et, le lundi, ces derniers le rapportent aux banquiers.

Nous avons vu que dans les achats et ventes multiples, s’effectuant indistinctement côte à côte, l’argent réalise simultanément une quantité donnée de prix et ne change de place avec les marchandises qu’une seule fois. D’autre part, la même pièce de monnaie, pour autant que dans son mouvement apparaît le mouvement des métamorphoses totales des marchandises et l’enchaînement de ces métamorphoses, réalise les prix de différentes marchandises et accomplit ainsi un nombre plus ou moins grand de tours. Si donc nous considérons le procès de circulation dans un pays pendant une période de temps donnée, par exemple, un jour, la masse d’or requise pour la réalisation des prix, et partant pour la circulation des marchandises, sera déterminée par le double moment de la somme totale de ces prix et du nombre moyen des tours des mêmes pièces de monnaie. Ce nombre des tours — ou la vitesse moyenne du cours de la monnaie — est également déterminé par la vitesse moyenne avec laquelle les marchandises parcourent les différentes phases de leur métamorphose, avec laquelle ces métamorphoses s’enchaînent et avec