Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/188

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A. Thésaurisation.

L’or se sépara d’abord en qualité de monnaie du moyen de circulation parce que la marchandise interrompait le procès de sa métamorphose et demeurait à l’état de chrysalide d’or. Cela a lieu chaque fois que la vente ne se change pas en achat. Le caractère indépendant qu’acquiert l’or sous forme de monnaie est donc avant tout l’expression sensible de la scission du procès de circulation ou de la métamorphose de la marchandise en deux actes séparés, s’accomplissant indifféremment côte à côte. Le numéraire lui-même devient de l’argent dès que son cours est interrompu. Dans la main du vendeur qui le touche en échange de sa marchandise, il est de l’argent, dès qu’il quitte sa main il redevient numéraire. Chacun est vendeur de la marchandise particulière qu’il produit, mais il est acheteur de toutes les autres marchandises dont il a besoin pour son existence sociale. Tandis que son entrée en scène dans le rôle de vendeur dépend du temps de travail qu’exige la production de sa marchandise, son apparition dans le rôle d’acheteur est conditionnée

    pour lesquels ils avaient été appelés dans le commerce, savoir pour y servir de gages dans l’échange et la tradition réciproque, on les a presque quittés de ce service pour en faire des divinités auxquelles on a sacrifié et sacrifie toujours plus de biens et de besoins précieux, et même d’hommes, que jamais l’aveugle antiquité n’en immola à ces fausses divinités », etc. (l. c., p. 395).