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sant que dans sa quantité, de simples signes de valeur, s’ils sont émis dans la proportion déterminée par la valeur de la monnaie, peuvent la remplacer dans la circulation et « la monnaie circulante est à l’état le plus parfait lorsqu’elle consiste entièrement en papier-monnaie d’une valeur égale à l’or qu’elle prétend représenter »[1]. Jusqu’ici Ricardo détermine donc, la valeur de la monnaie étant donnée, la quantité des moyens de circulation par les prix des marchandises, et la monnaie, en tant que signe de valeur, est pour lui le signe d’un quantum d’or déterminé et non, comme pour Hume, le représentant sans valeur des marchandises.

Dès que Ricardo dévie de la marche unie de son exposition pour revirer à l’opinion contraire, il se tourne vers la circulation internationale des métaux précieux et embrouille ainsi le problème par l’introduction de considérations étrangères. Pour suivre son propre raisonnement intime, nous écartons tout d’abord les points incidents artificiels et nous situons les mines d’or et d’argent dans l’intérieur des pays ou les métaux précieux circulent à titre de monnaie. L’unique proposition qui découle du développement antérieur de Ricardo est que, la valeur de l’or donnée, la quantité de la monnaie circulante se trouve être déterminée par les prix des marchandises. Ainsi donc, à un mo-

  1. Ricardo, Principles of political economy, p. 432-433.