Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/295

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des prix des marchandises ? D’une baisse périodique de la valeur relative de la monnaie. Avec autant de justesse pourrait-on dire que la hausse et la baisse périodiques des prix proviennent de leur hausse et de leur baisse périodiques. Le problème est posé dans l’hypothèse que la valeur immanente de la monnaie, c’est-à-dire sa valeur déterminée par les frais de production des métaux précieux, ne varie pas. Si cette tautologie prétend être mieux que de la tautologie, elle repose sur la méconnaissance des notions les plus élémentaires. Si la valeur d’échange de A mesurée en B tombe, nous savons que cela peut provenir aussi bien de la baisse de la valeur de A que de la hausse de la valeur de B. Il en est de même, inversement, si la valeur d’échange de A mesurée en B monte. Une fois que la transformation de la tautologie en un rapport causal est concédée, tout le reste suit sans difficulté. La hausse des prix des marchandises provient de la baisse de la valeur de la monnaie, mais la baisse de la valeur de la monnaie, Ricardo nous l’a appris, est due au débordement de la circulation, c’est·à-dire que la masse de la monnaie circulante dépasse le niveau déterminé par sa propre valeur immanente et les valeurs immanentes des marchandises De même, inversement, la baisse générale des prix des marchandises provient de la hausse de la valeur de la monnaie au-dessus de sa valeur immanente par suite d’une circulation insuffisante. Donc les prix montent et tombent périodi-