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toute autre marchandise représente un temps de travail d’égale grandeur, elle constitue un équivalent du mètre de toile. La valeur d’échange de cette marchandise isolée ne s’exprime donc d’une manière exhaustive que dans les équations innombrables dans lesquelles les valeurs d’usage de toutes les autres marchandises constituent son équivalent. Ce n’est que dans la somme de ces équations ou dans la totalité des différentes proportions dans lesquelles une marchandise est échangeable contre toute autre marchandise qu’elle s’exprime d’une manière exhaustive comme équivalent général. La série des équations :

1 mètre de toile = 1/2 livre de thé
1 mètre de toile = 2 livres de café
1 mètre de toile = 8 livres de pain
1 mètre de toile = 6 mètres de coton


peut être représentée ainsi :

1 mètre de toile = 1/8 livre de thé + 1/2 livre de café + 2 livres de pain + 1 mètre 1/2 de coton.

Si donc nous avions devant nous la somme entière des équations dans lesquelles est épuisée l’expression de la valeur d’un mètre de toile, nous pourrions représenter sa valeur d’échange sous la forme d’une série. En fait cette série est interminable, puisque le cercle des marchandises n’est jamais définitivement clos, mais va s’étendant toujours. Or, si une marchandise mesure ainsi sa va-