Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/84

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marchandise et or est le travail lui-même ; ou que marchandise et or sont mis en équation comme valeurs d’échange par le troc direct. Nous ne pouvons dans la sphère de la circulation simple exposer comment cette mise en équation s’opère pratiquement. Mais il est évident que dans les pays qui produisent de l’or et de l’argent, un temps de travail déterminé s’incorpore directement dans un quantum d’or et d’argent déterminé, tandis que dans les pays qui ne produisent ni or ni argent on obtient le même résultat par un détour, par un échange direct ou indirect des marchandises du pays, c’est-à-dire d’une portion déterminée de travail national moyen contre un quantum déterminé du temps de travail concrété en or et en argent, des pays miniers. Pour pouvoir servir de mesure des valeurs, l’or doit être virtuellement une valeur variable, puisque c’est seulement comme du temps de travail corporifié que l’or peut devenir l’équivalent d’autres marchandises et que le même temps de travail se réalise, suivant la variation des forces productives du travail réel, en volumes inégaux des mêmes valeurs d’usage. Quand on évalue toutes les marchandises en or, de même que quand on représente la valeur d’échange de chaque marchandise dans la valeur d’usage d’une autre, il est supposé que l’or à un moment donné représente un quantum donné de temps de travail. Quant au changement de la valeur de l’or, il est régi par la loi des valeurs d’échange développée plus