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dans leurs prix que des quanta d’or figurés de grandeurs différentes. Parce qu’elles sont de tels quanta de la même chose, de l’or, elles s’égalent, se comparent et se mesurent entre elles, et ainsi se développe d’une manière technique la nécessité de les rapporter à un quantum déterminé d’or considéré comme unité de mesure. Cette unité de mesure devient étalon par cela qu’elle se divise en parties aliquotes et que celles-ci de leur côté se divisent de nouveau en parties aliquotes[1]. Mais des quanta d’or comme tels se mesurent par le poids. L’étalon se trouve donc fourni déjà dans les mesures de poids générales des métaux, lesquelles dans toute circulation métallique servent aussi originellement d’étalon des prix. Par le fait que les marchandises ne se rapportent plus les unes aux autres comme des valeurs d’échange devant se

  1. Le fait singulier que l’unité de mesure de la monnaie anglaise, l’once d’or, n’est pas subdivisée en parties aliquotes, s’explique de la manière suivante : « Our coinage was originally adapted to the employment of silver only — hence an ounce of silver can always be divided into a certain adequate number of pieces of coin ; but, as gold was introduced at a later period into a coinage adapted only to silver, an ounce of gold cannot be coined into an adequate number of pieces » Maclaren, History of the currency, p. 16, London, 1858 (À l’origine notre monnaie était adaptée exclusivement à l’argent — c’est pourquoi une once d’argent peut toujours être divisée en un nombre de pièces aliquotes ; mais l’or ayant été introduit à une période postérieure dans un système de monnayage exclusivement adapté à l’argent, une once d’or ne saurait être monnayée en un nombre de pièces aliquotes).