Page:Marx - Salaires, prix, profits.djvu/44

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chandise, on entend le rapport de quantité suivant lequel elle s’échange avec toutes les autres marchandises, Mais alors se présente cette autre question : ces proportions suivant lesquelles les marchandises s’échangent, comment se règlent-elles ?

L’expérience nous apprend qu’elles varient infiniment. Si nous prenons séparément une marchandise particulière, le blé, par exemple, nous trouverons qu’un quarter de blé s’échange contre différentes marchandises suivant une proportion dont on ne peut, pour ainsi dire, compter les variations. Et pourtant, sa valeur restant toujours la même, soit qu’on l’exprime en soie, en or, ou en toute autre marchandise, elle doit être chose distincte et indépendante de ces différents taux d’échange entre différents articles. Il doit être possible d’exprimer, dans une forme très différente, ces diverses équations entre diverses marchandises.

En outre, si je dis qu’un quarter de blé s’échange contre du fer dans une certaine proportion, ou que la valeur d’un quarter de blé est exprimée en une certaine quantité de fer, je dis que la valeur du blé et son équivalent en fer sont égaux à quelque chose, à une troisième chose, qui n’est ni du blé ni du fer, puisque je suppose que, eux, ils expriment la même grandeur sous deux formes différentes. L’un des deux, le blé ou le fer, doit donc, indépendamment de l’autre, être réductible à cette troisième chose qui est leur commune mesure.

Pour éclaircir ce point, j’aurai recours à un exemple géométrique des plus simples. Quand on compare des surfaces triangulaires de toutes les formes et de toutes