Page:Marx - Salaires, prix, profits.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

salaires. Quoiqu’il en soit, c’est là un point que la suite de notre examen élucidera davantage.

Dans le calcul de la valeur échangeable d’une marchandise, nous devons ajouter à la quantité du travail employé en dernier lieu la quantité du travail antérieurement incorporé dans la matière première de la marchandise, et aussi celle du travail qui est entré dans les instruments, les outils, les machines et les bâtiments à l’aide desquels a fonctionné ce dernier travail. Par exemple, la valeur d’une certaine quantité de filés de coton est la cristallisation de la quantité de travail ajoutée au coton pendant le filage, de la quantité de travail précédemment incorporée dans le coton même, de la quantité de travail incorporée dans le charbon, l’huile et les autres matières employées, de la quantité de travail fixée dans la machine à vapeur, les broches, les bâtiments de la fabrique et ainsi de suite. Les instruments de production proprement dits, tels que : outils, machines, bâtiments, servent et reservent encore plus ou moins longtemps, pendant une série d’opérations successives qui se répètent. S’ils étaient tout de suite consommés complètement, leur valeur entière serait tout de suite transmise aux marchandises qu’ils aident à produire. Mais comme une broche, par exemple, ne s’use que graduellement, on fait un calcul de moyenne, basé sur la moyenne de sa durée et la moyenne de sa déperdition ou de son usure pendant une certaine période, soit une journée. De cette façon on calcule quelle part de la valeur de la broche est transmise au coton filé dans une journée, et, par consé-