Page:Marx - Salaires, prix, profits.djvu/52

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que chaque livre de coton isolément absorbera plusieurs milliers de fois moins de travail qu’elle n’en absorbait auparavant, et, par conséquent, la valeur ajoutée par le filage à chaque livre de coton isolément sera des milliers de fois moindre qu’auparavant. La valeur des filés tombera d’autant.

À part des différences dans l’énergie naturelle et dans l’habileté technique acquise, chez les différents peuples, les forces productives du travail doivent dépendre principalement :

1o Des conditions naturelles du travail, telles que la fertilité du sol, la richesse minière, etc. ;

2o Du perfectionnement et des progrès des forces sociales du travail, tels qu’ils résultent de la production en grand, de la concentration du capital et de la coopération — le « concours de forces » — du travail, de la subdivision du travail, du machinisme, des perfectionnements de procédés, des applications d’agents chimiques et d’agents naturels, de l’abrègement du temps et de l’espace à l’aide de nouveaux moyens de communication et de transport, enfin de tout autre système par lequel la science met les agents naturels au service du travail et qui en développe le caractère social ou coopératif. Plus les forces productives du travail sont grandes, moins il y a de travail employé à la même quantité donnée de produit, et, partant, plus est petite sa valeur. Nous pouvons donc poser ceci en loi générale :

Les valeurs des marchandises sont en raison directe de la durée du travail employé à les produire, et elles sont en raison inverse les forces productives du travail employé.