Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/55

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un mois sucré, douceâtre, enrageant, un mois de gâteries et de tentations, de colères et d’efforts vains contre une invincible résistance.

Puis, quand arrivèrent les trois jours du Beïram, je les célébrai à ma façon et le Ramadan fut oublié.

L’été s’écoula, il fut très chaud. Vers les premiers jours de l’automne, Allouma me parut préoccupée, distraite, désintéressée de tout.

Or, un soir, comme je la faisais appeler, on ne la trouva point dans sa chambre. Je pensai qu’elle rôdait dans la maison et j’ordonnai qu’on la cherchât. Elle n’était pas rentrée ; j’ouvris la fenêtre et je criai :

— Mohammed.

La voix de l’homme couché sous sa tente répondit :