Page:Maupassant - Le Horla.djvu/181

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vous trompez, je suis une honnête femme, une femme mariée. C’est une erreur, une affreuse erreur ; je vous ai pris pour un de mes amis à qui vous ressemblez beaucoup. Ayez pitié de moi, Monsieur. »

« Et voilà qu’il se met à rire, ma chère, et il répond : « Bonjour, ma chatte. Tu sais, je la connais, ton histoire. Tu es mariée, c’est deux louis au lieu d’un. Tu les auras. Allons montre-moi la route. »

« Et il me pousse ; il referme la porte, et comme je demeurais, épouvantée, en face de lui, il m’embrasse, me prend par la taille et me fait rentrer dans le salon qui était resté ouvert.

« Et puis, il se met à regarder tout comme un commissaire-priseur, et il reprend : « Bigre, c’est gentil, chez toi, c’est très chic. Faut que tu sois rudement dans la dèche en ce moment-ci pour faire la fenêtre ! »