Page:Maupassant - Le Horla.djvu/235

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ne la faites pas rire comme ça, je vous en prie, Monsieur. Oh ! Monsieur…

Puis elle se levait et se jetait sur Herbon pour lui arracher des mains un verre plein qu’il vidait prestement, entre les lèvres de la Putois.

Et le curé riait à se tordre, répétait à la Sœur :

— Laissez donc, pour une fois, ça ne leur fait pas de mal. Laissez donc.

Après les deux poules, on avait mangé le canard, flanqué des trois pigeons et du merle ; et l’oie parut, fumante, dorée, répandant une odeur chaude de viande rissolée et grasse.

La Paumelle, qui s’animait, battit des mains ; la Jean-Jean cessa de répondre aux questions nombreuses du baron, et la Putois poussa des grognements de joie, moitié cris et moitié soupirs, comme font les petits enfants à qui on montre des bonbons.