Page:Maupassant - Le Horla.djvu/287

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— C’est bon, tout ça, mais quand il n’y a pas d’hommes, comme ici, par exemple.

— J’en trouve.

— Tu en trouves. Où ça ?

— Partout. Tiens, ça me rappelle mon histoire.

« Voilà deux ans, cette année, que mon mari m’a fait passer l’été dans sa terre de Bougrolles. Là, rien… mais tu entends, rien de rien, de rien, de rien ! Dans les manoirs des environs, quelques lourdauds dégoûtants, des chasseurs de poil et de plume vivant dans des châteaux sans baignoires, de ces hommes qui transpirent et se couchent par là-dessus, et qu’il serait impossible de corriger, parce qu’ils ont des principes d’existence malpropres.

« Devine ce que j’ai fait ?

— Je ne devine pas !

— Ah ! ah ! ah ! Je venais de lire un tas de romans de George Sand pour l’exalta-