Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

remarquable. L’étranger aussi le considéra, mais il semblait beaucoup plus occupé par les deux femmes que par le Christ.

On sentait bon dans leur logis, on sentait l’encens, les fleurs et les parfums. On s’y trouvait bien. C’était là vraiment une demeure confortable qui invitait à rester.

Quand nous fûmes rentrés dans le salon, j’abordai, avec réserve et délicatesse, la question de prix. Mme Samoris demanda, en baissant les yeux, cinquante mille francs.

Puis elle ajouta : « Si vous désiriez le revoir, monsieur, je ne sors guère avant trois heures ; et on me trouve tous les jours. »

Dans la rue, l’étranger me demanda des détails sur la baronne qu’il avait trouvée exquise. Mais je n’entendis plus parler de lui ni d’elle.

Trois mois encore se passèrent.

Un matin, voici quinze jours à peine, elle arriva chez moi à l’heure du déjeuner, et posant un portefeuille entre mes mains : « Mon cher,