Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/20

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mand, parce que l’Anglais a passé sur ce sol habité par mes aïeux, l’a pillé et ravagé vingt fois, et que l’aversion de ce peuple perfide m’a été transmise avec la vie par mon père… Tiens, voici la statue du général.

— Quel général ?

— Le général de Blanmont ! Il nous fallait une statue. Nous ne sommes pas pour rien les orgueilleux de Gisors ! Alors nous avons découvert le général de Blanmont. Regarde donc la vitrine de ce libraire.

Il m’entraîna vers la devanture d’un libraire où une quinzaine de volumes jaunes, rouges ou bleus attiraient l’œil.

En lisant les titres, un rire fou me saisit ; c’étaient : Gisors, ses origines, son avenir, par M. X…, membre de plusieurs sociétés savantes ;

Histoire de Gisors, par l’abbé A… ;

Gisors, de César à nos jours, par M. B…, propriétaire ;

Gisors et ses environs, par le docteur C. D… ;

Les Gloires de Gisors, par un chercheur.