Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/245

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— Oui, à Rouen.

— Vous les avez à l’hôtel ?

— Mais oui.

— Pouvez-vous me les montrer ?

— Mais oui.

— Ce soir ?

— Mais oui. Cela me sauvait de toutes les façons. Je payai l’addition, et nous voici rentrant chez elle.

Elle avait, en effet, apporté tous ses titres. Je ne pouvais douter, je les tenais, je les palpais, je les lisais. Cela me mit une telle joie au cœur que je fus pris aussitôt d’un violent désir de l’embrasser. Je m’entends, d’un désir chaste, d’un désir d’homme content. Et je l’embrassai, ma foi. Une fois, deux fois, dix fois… si bien que… le champagne aidant… je succombai… ou plutôt… non… elle succomba.

Ah ! monsieur, j’en fis une tête, après cela… et elle donc ! Elle pleurait comme une fontaine, en me suppliant de ne pas la trahir, de ne pas la perdre. Je promis tout ce qu’elle voulut, et je