Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/269

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Mme  de Chantever. — Eh bien, admettez un moment que je vous ai trompé.

M. de Garelle. — Cela ne suffit pas. Il me faut un aveu.

Mme  de Chantever. — Je l’avoue.

M. de Garelle. — Cela ne suffit pas. Il me faut des preuves.

Mme  de Chantever, souriant. — Vous en demandez trop, à la fin.

M. de Garelle. — Non, madame. J’allais vous faire, vous disais-je une proposition grave, très grave, sans quoi je ne serais point venu vous trouver ainsi après ce qui s’est passé entre nous, de vous à moi, d’abord, et de moi à vous ensuite. Cette proposition, qui peut avoir pour nous deux les conséquences les plus sérieuses, demeurerait sans valeur si je n’avais pas été trompé par vous.

Mme  de Chantever. — Vous êtes surprenant. Mais que voulez-vous de plus ? Je vous ai trompé, na.

M. de Garelle. — Il me faut des preuves.