Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/270

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Mme de Chantever. — Mais quelles preuves voulez-vous que je vous donne ? Je n’en ai pas sur moi, ou plutôt je n’en ai plus.

M. de Garelle. — Peu importe où elles soient. Il me les faut.

Mme de Chantever. — Mais on n’en peut pas garder, des preuves, de ces choses-là… et…, à moins d’un flagrant délit… (Après un silence.) Il me semble que ma parole devrait vous suffire.

M. de Garelle, s’inclinant. — Alors, vous êtes prête à le jurer.

Mme de Chantever, levant la main. — Je le jure.

M. de Garelle, sérieux. — Je vous crois, madame. Et avec qui m’avez-vous trompé ?

Mme de Chantever. — Oh ! mais, vous en demandez trop, à la fin.

M. de Garelle. — Il est indispensable que je sache son nom.

Mme de Chantever. — Il m’est impossible de vous le dire.

M. de Garelle. — Pourquoi ça ?