Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/29

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n’aurait pu, n’aurait osé soupçonner Isidore de la plus légère infraction à une loi quelconque de la morale. On ne l’avait jamais vu non plus dans un café, jamais rencontré le soir dans les rues. Il se couchait à huit heures et se levait à quatre. C’était une perfection, une perle.


Cependant Mme Husson hésitait encore. L’idée de substituer un rosier à une rosière la troublait, l’inquiétait un peu, et elle se résolut à consulter l’abbé Malou.

L’abbé Malou répondit : « Qu’est-ce que vous désirez récompenser, madame ? C’est la vertu, n’est-ce pas, et rien que la vertu.

« Que vous importe, alors, qu’elle soit mâle ou