Page:Maupassant - Mademoiselle Fifi.djvu/160

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RÉVEIL


Depuis trois ans qu’elle était mariée, elle n’avait point quitté le val de Ciré, où son mari possédait deux filatures. Elle vivait tranquille, sans enfants, heureuse dans sa maison cachée sous les arbres, et que les ouvriers appelaient « le château ».

M. Vasseur, bien plus vieux qu’elle, était bon. Elle l’aimait ; et jamais une pensée coupable n’avait pénétré dans son cœur. Sa mère venait passer tous les étés à Ciré, puis retournait s’installer à Paris pour l’hiver, dès que les feuilles commençaient à tomber.