Page:Maupassant - Mademoiselle Fifi.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LA ROUILLE


Il n’avait eu, toute sa vie, qu’une inapaisable passion : la chasse. Il chassait tous les jours, du matin au soir, avec un emportement furieux. Il chassait hiver comme été, au printemps comme à l’automne, au marais, quand les règlements interdisaient la plaine et les bois ; il chassait au tiré, à courre, au chien d’arrêt, au chien courant, à l’affut, au miroir, au furet. Il ne parlait que de chasse, rêvait chasse, répétait sans cesse : « Doit-on être malheureux quand on n’aime pas la chasse ! »