Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/136

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qu’elle est plutôt meilleure et plus intelligente que la moyenne des femmes.

— Mon ami Shaw, dit le docteur, dit que désirer la société permanente d’une jolie femme, jusqu’à la fin de ses jours, c’est comme si, sous prétexte que l’on aime le bon vin, on voulait toujours avoir la bouche pleine.

— Argument médiocre, observa le major, car enfin cela vaut encore mieux que de l’avoir toujours pleine de mauvais vin.

— Remarquez, reprit le docteur, que les femmes, qui représentent plus sûrement que nous l’instinct profond de la race, les femmes sont loin de vous donner raison : j’en connais peu qui cherchent à épouser un joli homme.

— Well, connaissez-vous l’histoire de Frazer ? dit le major.

— Quel Frazer ? dit le colonel, G. R. du 60th ?