martiale de subalternes… Là il entendait quelques vérités utiles sur son caractère.
« C’était dur, mais quel esprit de corps, quelle discipline ces mœurs rudes nous donnaient… Nous ne reverrons plus jamais un régiment qui vaille nos Lennox de 1914… L’officier d’aujourd’hui a vu du service actif, c’est vrai, mais en somme il suffit, à la guerre, d’être bien portant et de n’avoir pas plus d’imagination qu’un poisson. C’est en temps de paix qu’il faut juger un soldat. »
— Vous me rappelez, a dit le docteur, ce sergent-major des Gardes qui disait : « Ah ! que je voudrais que cette guerre fût finie pour refaire de véritables manœuvres. »
Ce soir, tandis que sévit le gramophone, je m’efforce de transposer en français un admirable poème de Kipling :
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir