Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/170

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est mort ici cet après-midi, les deux jambes enlevées.

— Oh ! Gibbons aussi… Pauvre Gibbons ! Vous rappelez-vous, docteur, son discours sur sa grasse petite femme ? Sans doute en ce moment elle joue au tennis avec ses sœurs dans quelque beau jardin anglais… Et les membres sanglants de son mari sont là dans cette couverture… C’est affreux, docteur, toutes ces choses.

— Peuh ! fit le docteur en allant laver ses mains couvertes de sang. Dans trois mois vous verrez son portrait dans le Tailer : la belle veuve du capitaine Gibbons M. C., qui va épouser prochainement…