Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


— Excellent, sir, dit Aurelle. Avant la guerre je buvais de l’eau pure et j’étais toujours malade ; depuis que je suis avec vous j’ai adopté le whisky et je me porte beaucoup mieux.

— C’est évident, dit le colonel. J’avais un ami, le major Featherstonehaugh, qui vers l’âge de quarante ans commença à avoir des éblouissements : il alla voir un médecin qui accusa le whisky et lui conseilla d’essayer pendant quelque temps de boire du lait… Well, dix jours après il était mort.

— Et c’était bien fait, dit le Padre.

— Mais l’explication, dit le docteur, est…

— Heureux ceux qui n’expliquent rien, dit le Padre, car ils ne seront point désappointés.

— Quoi, vous aussi, Padre ? dit le docteur. Prenez garde : si vous ruinez les médecins par vos propos malveillants, je fonderai une