Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/215

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— C’est à Aurelle, dit le docteur. Le colonel plia la petite feuille soigneusement et la glissa avec respect dans la poche du jeune Français. Puis, quand le docteur eut achevé son pansement et eut envoyé chercher une ambulance, ils couchèrent le Padre sur le pauvre lit de madame. Tous se découvrirent et restèrent longtemps silencieux en contemplant le visage du vieil homme enfant qui était devenu d’une douceur singulière.

Le docteur regarda sa montre : il était neuf heures vingt.