Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/69

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— Oui, mais si vous l’essayez, dit le colonel à Aurelle avec sollicitude, n’oubliez pas de descendre par la queue aussi vite que vous pourrez si votre éléphant rencontre un terrain marécageux. Son mouvement instinctif, s’il sent le sol se dérober sous lui est de vous saisir avec sa trompe et de vous déposer sur le sol devant lui pour s’agenouiller sur quelque chose de solide.

— J’y penserai, sir, dit Aurelle.

— Aux États malais, dit le major du génie, les éléphants sauvages circulent librement sur les grandes routes. J’en ai souvent rencontré quand je me promenais en motocyclette. Évidemment, si votre tête ou votre costume leur déplaisent, ils vous cueillent au passage et vous écrasent la tête d’un coup de patte. Mais en dehors de cela, ils sont tout à fait inoffensifs.

Une longue discussion sur la partie du corps la plus vulnérable chez l’éléphant s’engagea ;