Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/98

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Quand je me suis marié, j’ai dû, naturellement, demander à un de mes collègues de se charger de la cérémonie. Après avoir réglé les points importants : « Il y a, lui dis-je, dans l’office du mariage, tel que le célèbre l’Église d’Angleterre, un passage que je trouve tout à fait indécent… Oui, oui, je sais bien qu’il est de saint Paul : well, il est probable que de son temps il avait parfaitement raison de dire ces choses et qu’elles étaient adaptées aux mœurs des Corinthiens. Mais il est non moins certain qu’elles ne sont pas faites pour les oreilles d’une jeune fille d’Aberdeen en mil neuf cent six. Ma fiancée est pure et gare à qui la scandalisera ! »

Le jeune homme, un petit vicaire mondain, alla se plaindre au bishop[1], qui me fit venir et me dit avec hauteur :

— C’est vous qui prétendez interdire la

  1. Evêque.