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Ici comme pour la morve, l’acheteur a le droit de poursuivre en dommages-intérêts, s’il prouve que le vice n’est pas de son fait.

V. — Maladies anciennes de poitrine ou vieilles courbatures.


Ces affections ne donnent prise à aucune fraude. L’acheteur pourrait invoquer leur existence si le cheval était atteint d’une maladie aiguë de poitrine, et par là intimider le vendeur qui craignant un procès reprendrait l’animal ; mais si un expert était consulté, l’acheteur en serait pour ses frais.

C’est aussi un de ces vices proposés pour la radiation dans le cadre des vices rédhibitoires, à cause probablement de bon nombre de désaccords d’experts et des difficultés de diagnostic.

VI. — Immobilité.


Ruses chez l’acheteur. — Peut-on simuler l’immobilité ? Oui jusqu’à un certain point. — Aussi est-il prudent de ne pas trop se hâter de se prononcer lorsqu’on est appelé à expertiser un de ces cas ; car les narcotiques, les spiritueux amènent un état d’engourdissement qui se dissipe après quelques heures, il est vrai, mais qui répétés peuvent être suffisants pour faire prendre le change.

Il paraît même que certains marchands du Midi emploient à cet effet l’ivraie enivrante mélangée à l’avoine.

Ruses chez les vendeurs. — Si les acheteurs peuvent la simuler, les vendeurs à leur tour peuvent la pallier, par le repos, un régime laxatif et rafraîchissant, et surtout l’émigration vers une