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PRÉFACE

enfant, sir David Lindsay. Brusquement séparé de ce dernier pendant sa terrible maladie, M. May n’est pas sans inquiétude sur le sort de l’insulaire, tombé peut-être entre les mains de quelques Arabes maraudeurs.

Dans le volume intitulé Une Visite au pays du diable, M. Karl May a raconté son séjour à Amadiah, où il s’était rendu pour tenter de délivrer Amad el Ghandour, le fils de Mohammed Emin, ce vieux chef des Haddedin avec lequel notre voyageur avait contracté un pacte d’amitié. C’est à Amadiah, et plus tard en traversant les pays kurdes, qu’il fait connaissance d’une femme remarquable et singulière, la célèbre centenaire Marah Dourimée. Elle descend des anciens rois de ces contrées, et s’est acquis par ses vertus un pouvoir mystérieux sur les peuples crédules de la contrée. On l’appelle le Rouhi Koulyan, « l’Esprit de la caverne. » Marah Dourimée professe le christianisme au milieu d’une population entièrement mahométane. Sa rencontre avec un Européen catholique lui inspire une profonde sympathie pour le voyageur. C’est à sa maternelle sollicitude que M. May doit les moyens de continuer sa route sans avoir à y souffrir trop de privations.

Quant aux autres personnages qui reparaissent au courant du présent volume : Ibrahim Mamour, Isla ben Mafleï, Hanneh, Senitza, etc., leurs antécédents se trouvent assez indiqués pour qu’il soit inutile de nous y arrêter.

Ces nouveaux épisodes nous ont paru aussi intéressants que ceux qui précédent : même agrément dans la narration, même intérêt toujours soutenu, même naturel,