Page:Mazade - Le Sommeil qui guérit, Maloine-Mayolez-Alioth.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Le Sommeil qui guérit

Dormir c’est guérir.

Liégeault.

Le sommeil est le père de

la vie.

Fernand Mazade.


LE SOMMEIL SACRÉ

Homère pensait que le sommeil résulte de la nécessité où est l’âme de se délasser des fatigues occasionnées par la veille et par l'exercice de l'intellect [1]. Hippocrate plaçait le siège du sommeil dans les vaisseaux céphaliques[2]. Aristote était persuadé que l’on s’endort à la faveur de l’humidité qui s’évapore à la surface de la poitrine, moiteur qui devait se transporter au cerveau et diminuer la chaleur des cavités cardiaques. Galien, lui, attribuait le sommeil à la diminution de la chaleur de tout le corps. Il avait observé que le froid rigoureux fait dormir. De plus, il jugeait que la subs-

  1. A cet égard, Platon partage le sentiment d’Homère.
  2. De là le nom de carotide (χάροσ : assoupissement). De là encore les noms de veines apoplectiques, léthargiques, par quoi, anciennement, on désignait les jugulaires.