Page:Mazeaud - Devoirs qu’imposent les maladies contagieuses.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

conscience d’avertir l’autorité de l’existence de l’affection contagieuse, avant de chercher à la traiter.

Nous aimons à croire que le vétérinaire n’a pas souvent à remplir une mission si triste et si pénible. Pour ce qui nous concerne personnellement, nous faisons les vœux les plus ardents pour être dispensé d’une pareille corvée.

5o Devoirs envers les magistrats. — Quand une maladie fait son apparition dans une localité, l’autorité doit prendre toutes les précautions possibles pour prévenir l’invasion du mal, pour arrêter ses progrès. Elle réclame les lumières et le concours d’hommes spéciaux, elle fait appel à la science pour atteindre plus sûrement ce but.

Quand un grand nombre d’animaux sont atteints par la maladie et qu’elle exerce ses ravages sur une vaste échelle, l’administration supérieure confie à un ou à plusieurs vétérinaires la mission de se rendre sur les lieux pour étudier cette maladie, déterminer sa nature, ses voies de propagation et juger de l’efficacité des mesures prises dans les pays infectés. Le typhus contagieux du gros bétail, les maladies charbonneuses, la fièvre aphteuse, sont celles qui ont le plus éveillé la sollicitude de l’administration de l’agriculture et motivé son intervention par de semblables missions.

On comprend très-bien que les maladies contagieuses n’aient pas toujours ce caractère général de gravité. Selon le cas, le vétérinaire est délégué par la mairie, le sous-préfet ou le préfet. Après s’être concerté avec l’autorité locale, il doit visiter tous les animaux en présence ou avec l’assistance d’un délégué de la municipalité.